Le musée Jean Moulin s’est s’enrichit du legs d’une petite cousine de Jean Moulin, ce qui donne l’occasion d’une exposition qui se déroule depuis le 17 avril jusqu’au 29 décembre 2013, alors que c’est le 70ème anniversaire de la disparition de Jean Moulin.
Cette exposition met en valeur l’homme, sa famille, ses amis, ses oeuvres artistiques et bien sûr sa carrière politique puis son engagement dans la Résistance.
De très nombreux documents permettent de « redécouvrir » Jean Moulin : lettres, photographies, dessins, objets jalonnent tout le parcours de cette vie.
Les thèmes abordés sont les suivants :
– Les années de jeunesse (1899-1922)
– La période savoyarde (1922-1930) :
Plus jeune sous-préfet de France, à Albertville, il développe ses activités artistiques sous le nom de Romanin. On voit dans l’exposition de nombreux dessins satiriques.
Il se marie en 1926 pour divorcer en 1928 .
– La période bretonne (1930-1933)
Sous-préfet à Chateaulin, il se lie avec des artistes dont Max Jacob. Il illustre le recueil « Armor » écrit par le poète breton Tristan Corbière de 8 eaux-fortes (un exemplaire est visible à la fin du parcours de l’exposition). Il utilisera plus tard des vers de Corbière pour coder ses messages.
Il fréquente les salons parisiens et les galeries d’art, publie des dessins dans Gringoire par exemple.
– Aux côtés de Pierre Cot :
De fin 1932 à 1938, il a des postes plus politiques au cabinet de Pierre Cot sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères. Préfet de Chartres.
En 1934, il se trouve à paris pendant les manifestations de Février. Le 12 Février 1934, décroit la manifestation du 6 février dans à ses parents. En voici un extrait que j’ai recopié :
« Mardi soir je suis allé sur le pont de la Concorde et j’ai pu voir avec quelle sauvagerie les « Croix de feu » et les camelots du roi chargeainet les gardes de l’ordre désarmés.
C’est par dizaines qu’on emportait les blessés dans les rangs des gardes mobiles et des gardiens de la paix.
Les gardes républicains à cheval étaient désarçonnés par les émeutiers qui tranchaient les jarrets des chevaux avec des lames de rasoir.
J’ai vu aussi que les premiers coups de feu sont partis des émeutiers. »
Pendant le front populaire il est rappelé auprès de Pierre Cot et s’occupe en particulier de l’aide aux Républicains espagnols.